14 – 26 janvier/5 février : A la découverte de la région de Christchurch.
Jeudi 26 janvier : C’est de nouveau une journée tranquille avec beaucoup de chats qui explosent
(on parle de jeu de société, hein, pas de vrais chats).
Avec Syoban on profite de l’eau du lac et du beau temps pour faire 2 tournées de lessive dans notre bidon. D’habitude, on remplit le bidon (eau + habits + savon de Marseille) avant de rouler comme ça c’est brassé pendant la route et il n’y a plus qu’à rincer une fois arrivé à destination. Aujourd’hui comme on ne bouge pas, c’est Syoban qui fait rouler le bidon (non, on n’exploite pas nos enfants)…
Vendredi 27 janvier : On reprend la route vers l’Est en direction de la Peel Forest. On dit au revoir au Mont Cook et à ses copains qui sont dans les nuages aujourd’hui. Une longue liaison routière pas hyper rigolote.
On arrive au départ de la rando à midi, il fait très chaud. On s’installe dans un petit coin d’ombre pour déjeuner et on y reste pour faire la sieste… Sauf que… l’orage arrive ! Quelques gouttes, un peu de tonnerre. On rentre dans le camion pour faire un peu d’école en attendant de voir si ça passe. Bien évidemment, ça ne passe pas ! La route fume sous l’orage. On avait beaucoup trop de chance avec la météo… Du coup, on va au freecamp d’Arundel Bridge pour finir la journée. Il est à 10 minutes donc on reporte la rando à demain…
Dans l’aprem, on alterne pluie dans le camion et éclaircie à la rivière ou dans l’herbe. Après le diner, on fait un peu bouger le camion en écoutant la radio et en dansant presque tous ensemble !
Samedi 28 janvier : Bon bah il pleut toujours ce matin et ça a l’air parti pour durer. On abandonne notre idée de rando, c’est une cascade qu’on ne verra pas.
On prend la route pour se rapprocher de Christchurch. La route est pleine de lignes droites dans les champs, ce n’est pas franchement intéressant (mais on savait que ce serait pénible, c’est un peu comme traverser la Beauce).
Quelques recherches en lignes pour prévoir la semaine « de civilisation », et pouf, j’apprends que le super musée que l’on devait faire a fermé il y a 15jours pour une durée indéterminée… Dommage, mais vous allez voir, on a quand même un programme chargé… Tellement que les enfants ont école ce week-end pour anticiper (vivement les vacances !).
On est posé à un freecamp du district de Selwyn et on est proche d’une rivière avec de l’eau aux mollets donc c’est cool, les enfants jouent tranquillement. Oui, on a récupéré le soleil sur la route.
Dimanche 29 janvier : Pas grand-chose aujourd’hui…. De l’école la matinée et des explorations de rivière l’après-midi.
On fait des jeux de société, du coloriage….
Lundi 30 janvier : Aujourd’hui, on va au Zoo ! Oui, on est des fous on va voir des animaux en cages…
Enfin, en grands enclos pour être plus juste. Si on a décidé d’aller au Orana Wildlife zoo, c’est entre autre pour voir des kiwis et des tuataras. Stef est donc en contact avec l’équipe du zoo et on a le droit à une petite visite guidée de la partie reptile&hibien du zoo. C’est très sympa, Catherine, la responsable prend l temps de nous montrer pas mal de trucs et Stef prend des centaines de photos !!
On profite bien du zoo, on voit plein d’animaux que l’on n’a pas l’habitude de voir puisqu’ils ne sont pas à la réserve Africaine.
Syoban trippe sur les loutres que l’on voit au moment du nourrissage. Elles sont donc excitées comme des puces et sautent en faisant des petits bruits jusqu’à recevoir les oeufs qui leurs servent de repas.
Télyo est content de voir des Axolotls pour les montrer à sa copine Louise (bon, je crois qu’il ne l’a toujours pas fait, mais ça va venir).
Aory rigole bien avec le varan qui grimpe au mur.
On se balade et on va voir le tigre…. Il est bien actif, il « rugit » et surtout il feule devant nous… Il nous fait la causette et on voit bien ses dents. Il y a un grillage qui nous sépare mais on ne fait quand même pas les malins. C’est vraiment un animal majestueux.
On voit aussi des gorilles dans un superbe nouveau bâtiment. C’est la première fois pour les enfants et c’est vraiment marrant de voir leur réaction face à un animale qui a des attitudes et des mimiques proches de l’humain.
On tombe par hasard sur des makis catas, Syoban est super contente car elle a un doudou Maki qui est avec nous en Nouvelle-Zélande.
Mais le moment que l’on attend tous, c’est bien sur la passage à la Kiwi House. Dans ce bâtiment, le jour et la nuit sont inversés car le kiwi est un animal nocturne. On rentre donc dans le noir, il y a un ou deux spots de lumière rouge. Nos yeux s’habituent et on commence à distinguer une forme qui bouge. C’est tout rond, c’est bien un kiwi. Cette petite boule devient de plus facile à voir avec son long bec qui farfouille dans le sol. IL va à droite, à gauche, il sautille et dérange un copain donc en fait ils sont au moins 2 ! Le premier se déplace super vite, c’est Super Kiwi ! Il fonce, et se casse la figure devant nous, mais il repart toujours aussi vite. C’est vraiment un super moment que l’on partage tous ensemble, car en plus on est seul dans la Kiwi House à ce moment-là.
Ça y est, les Kiwis ont vu des kiwis !
Mardi 31 janvier : Ce matin, nous prenons notre temps au bivouac. On fait de l’école, du pain, etc.
Après le déjeuner, nous rangeons le camp et nous partons en direction de la péninsule de Bank et du petit village d’Akaroa. La route tournicote et est longue… ça se mérite d’aller là-bas ! Akaroa a été une enclave française au début de la colonisation de l’île. Ils en sont très fiers ! En vrai, à part les noms des rues (rue Jolie, hôtel La Rochelle….) il n’y a rien de français.
Nous arrivons au camping vers 15h… Oui, au camping !! Et comme il n’y en a qu’un seul, pas de concurrence, on est obligé de taper dans le luxe. Drôle d’idée vue notre façon de voyager mais on a besoin d’être là tôt demain matin et si on ne veut pas avoir à se lever à 5h, c’est la seule solution. Du coup, on profite à fond du lieu. On lâche les Kiwis au playground et au trampoline le temps de s’installer, de rincer la lessive et de l’accrocher…
On part ensuite tous ensemble à la piscine qui est très agréable vu la météo et le soleil qui tape. On est bien là !
Qui dit camping de luxe, dit : Douche chaude !! Elles sont propres et avec de la pression, c’est agréable.
Qui dit camping de luxe, dit aussi : four !! Et ça, même si on se débrouille avec l’Atago, ça manque. Donc ce soir, on enchaine cuisson de pain et préparation de tartes aux épinards ! On a un seul plat donc on fait 2 services. Du coup, les enfants mangent ensemble et vont au lit, ce qui nous permet de manger en amoureux….
Mercredi 1er février : Réveil de bonne heure, de bonne humeur. Tout le monde à la pêche ce matin, malgré les nuages un peu bas. Donc, si nous sommes venus à Akaroa, c’est pour pouvoir aller voir et nager avec les dauphins ! Pas n’importe quel dauphin, il s’agit du Hector’s Dolphin. Il fait partie des plus petits dauphins du monde, avec une taille max d’1m50 (pour les grands individus ! Sinon, c’est plutôt 1m20), et il est reconnaissable à sa nageoire dorsale en « oreille de Mickey ».
C’est à Akaroa qu’il y a la plus grande population et que des tours sont organisés On peut les voir et nager avec eux à partir de 8ans (donc bien évidement Aory a 8 ans en avance du coup), il faut savoir nager et ne pas avoir peur de la haute mer. C’est notre cadeau de cagnotte exceptionnelle de voyage ! On y était allé il y a 13 ans donc les enfants avaient vus les photos, et jusqu’ici ils n’avaient pas vu de dauphins donc on leur avait promis d’essayer !
Il est donc 9h quand nous arrivons au port, on est tôt et c’est marrant parce que ça n’a pas changer. On voit quand même que la compagnie a pris un peu de « volume » car les bateaux sont un peu plus grands mais c’est tout. Nous serons 11 nageurs et 3 observateurs aujourd’hui. Petit speech de présentation et de règles de sécurité puis nous allons enfiler nos combis. Télyo et Aory ont 2 combis chacun pour qu’ils gardent bien leur chaleur dans la mer. Il y a de la houle aujourd’hui et le vent souffle. Nous naviguons dans la baie en cherchant les dauphins, nous sommes prévenus, personne ne sait où ils sont ce matin. Assez rapidement, nous en voyons 3-4 pas trop loin. On les observe c’est chouette, on les voit arriver sous l’eau puis sortir pas loin. C’est vraiment cool. Nous ferons 3 « baignades » pour essayer de nager avec eux. Oui, j’ai dit essayer… Et je recopie maintenant un petit morceau du carnet de bord de Syoban qui résume bien la situation :
« On est allé dans un bateau. On a bien vu les dauphins. C’était drôle quand il y avait des vagues avec papa, on s’est fait éclabousser. Ça m’a plu, c’était drôle.
Aory, Maman et Télyo sont allés nager dans l’eau avec les dauphins, ils ont fait partir tous les dauphins ! »
Et oui, à chaque fois que nous sommes allés dans l’eau, les dauphins sont partis voir ailleurs ! Du coup, on a quand même bien rigolé dans la mer car avec nos combis bien épaisses (surtout les enfants avec 2 ! ), on flottait comme des bouchons et on n’arrivait pas vraiment à nager !
On a fait les 2 premiers bains à l’entrée de la baie, dans la partie encore protéger de la mer, l’eau était fraiche mais ça allait (surtout avec l’excitation du début). La 3ème baignade a eu lieu sous les falaises, en haute mer, avec la houle qui s’était bien levée. ET ben, c’était carrément plus froid ! Aory est remontée très vite sur le bateau et Télyo et moi sommes restés rigoler dans l’eau. C’était froid mais pas encore désagréable, donc bien que nous n’ayons pas nagé « avec » les dauphins, on a passé un super moment. Lorsque nous sommes remontés dans le bateau nous avons retrouvé Aory sous une couverture, avec une bouillote, et le sourire jusqu’aux oreilles !
On a donc bien vu les dauphins, on a bien profité et c’était une super expérience pour tout le monde. Sur la route du retour, on se refroidi quand même un peu et Syoban s’endort !
De retour au port, on file sous les douches chaudes et comme prévu on galère un peu à retirer nos combis, mais bon ça fait partie du jeu !
On se balade un peu sur le port avant d’aller manger au camion. Pour le dessert, on va se chercher une glace que l’on mange sur le port, mais bien que le temps soit couvert, le vent est fort et chaud, donc on galère un peu avec nos boules qui fondent super vite ! Bonne crise de rigolade !
On reprend la route du freecamp de Chamberlain’s Ford, et les 3 kiwis s’endorment sur la route ! C’est rare, mais la haute mer, le vent, le froid les ont bien fatigués !
Après-midi tranquille avec session dessin de dauphin, Télyo et Aory se débrouillent bien.
On termine la journée avec un apéro et tout le monde s’endort rapidement.
Jeudi 2 février : Après une journée pleine d’émotions intenses, on reste à la rivière…. Donc pas grand-chose à raconter, on fait de l’école, on prévoit la journée à Christchurch, on va se baigner….
Vendredi 3 février : Direction « la ville » ! On commence par aller se garer au jardin botanique, il y a plein de monde mais on arrive par trouver une place et on est même à l’ombre !
On marche pour aller voir le centre-ville. Il est important de rappeler que Christchurch a subit un énorme tremblement de terre en 2011 qui a détruit quasiment tout le centre-ville… Bien que cela fasse maintenant plus de 10 ans, on voit encore les séquelles et les reconstructions en cours.
Le gros chantier du centre-ville c’est la reconstruction de la Cathédrale. Pendant le tremblement de terre, la tour de la cathédrale néo-gothique s’est effondrée. Des répliques ont détruit la rosace et ont fait craquer la cathédrale comme une assiette… Ils souhaitent la reconstruire à l’identique et c’est un énorme chantier ! Il y a plus de 22 000 tonnes de gravats, et tout n’est pas encore enlevé, c’est assez dingue ! Comme il n’était pas possible de laisser une ville comme Christchurch sans cathédrale, les locaux ont rapidement trouvé une solution. Ils ont fait appel à un « architecte des urgences » japonais (Shigeru Ban) qui avait déjà conçu une « église de secours » après un tremblement de terre à Kobé, au Japon.
La cathédrale de transition (aussi appelée la « cathédrale de carton ») est faite de carton, de bois local et d’acier avec un sol en béton et un toit en polycarbonate solide. Elle est construite en respectant les normes antisismiques et prévue pour durer au moins 50 ans. Le design est assez simple avec des vagues de tubes en carton qui attire le regard vers l’autel. A plein capacité, elle peut accueillir jusqu’à 700 personnes ! Les fauteuils sont jolis mais très inconfortables… C’est très particulier, très différent de ce que l’on a l’habitude du voir, donc ça vaut le déplacement.
On s’est ensuite un peu balader dans les rues, on a fait 2-3 librairies avant de faire découvrir la haute gastronomie à nos enfants… Oui, on a mangé au KFC…. C’était climatisé, et en pleine alerte chaleur c’était plutôt cool.
Après le déjeuner, nous sommes allés visiter la roseraie du jardin botanique ainsi que la serre du jardin d’hiver. C’était très joli mais il fait de plus en plus chaud donc forcément, c’est plus intéressant d’aller faire trempette dans la piscine du parc !
On retourne ensuite au freecamp où nous sommes très contents d’aller nous jeter dans la rivière !
Samedi 4 et Dimanche 5 février : On passe le week-end à la rivière et comme c’est un week-end de 3 jours pour les Kiwis, il y a un monde fou ! On est tout au bout, donc relativement tranquille mais il y a des installations de tentes (énormes, avec 4 chambres + espace cuisine) partout ! C’est hyper bon enfant et plutôt calme vu le monde.
Je ne sais plus si on l’avait déjà dit mais les Néo-Zélandais sont fans de barbecues : ils en ont très souvent des petits dans le coffre de leur voiture ou de leur pick-up et il y a des barbecues publics dans pleins d’endroits (il y en avait même à l’espace picnic du zoo !). Du coup, souvent ça donne envie mais on n’a rien à faire griller… Comme ça fait une semaine que l’on traine dans le coin, on a anticipé ! Donc samedi soir c’est session maïs grillé et Burger, on en profite pour discuter avec un couple de Kiwi (Maori et Cook Island), c’est hyper sympa. C’est aussi pour ce type de moment que l’on voyage, même si ça n’a pas duré longtemps, on a échangé, on a rigolé (Monsieur Maori a voulu faire croire à Télyo qu’il préparait du steak de Tuatara… En anglais, et Télyo a compris).
On avait prévu de bouger dimanche matin mais en fait non, la rivière c’est cool.
Posted on: 7 février 2023, by : Stephane