6 – Du 6 au 14 Novembre. Cap au Nord !
Dimanche 6 & lundi 7 novembre : on se réveille dans notre Tortue, on a tous bien dormi ! On reprend nos marques dans la Tortue, on fait de la lessive (qui sèche très vite), nos douches (aglala), on liste les trucs qui nous manquent. Rien d’exceptionnel puisqu’on ne bouge pas (et qu’on est dans un endroit qu’on connait déjà).
Le lundi soir, le temps se gâte et c’est parti pour la pluie…
Mardi 8 novembre : Toujours de la pluie, et manque de pot, on a un point qui prend l’eau à la fenêtre (point qui avait déjà été réparé et qui avait déjà essuyé un orage diluvien sans fuire…).
On s’installe pour l’école, on prévoit de rallonger le programme puisqu’il pleut. Mais, à peine commencé on reçoit un mail de notre Brooker : on a le feu vert pour aller récupérer le carnet de passage de Douane afin d’aller faire la Registration et le WOF. C’est parti pour la journée marathon administratif ! Direction le port d’Auckland pour l’étape 1. Facile, CPD récupéré en 5 minutes. On retrouve ensuite au centre de test (le même que samedi où on nous avait dit « OK, revenez avec le CPD et on fera le reste »), et là ben finalement il n’y a plus moyen donc on nous renvoie ailleurs… C’est reparti pour chercher le nouveau centre. Etape 2 : registration. C’est fait en 10 minutes, notre Tortue a maintenant une existence légale en Nouvelle-Zélande ! Etape 3 : le Warrant, c’est au même endroit donc on patiente dans la file. Le reste est déjà noté dans l’article dédié « importation » donc je n’épilogue pas. Après 3h d’attente donc, on reprend la route direction Port Albert (encore…. !). Déluge, toujours, donc on fait l’école et on se couche sous la pluie.
Mercredi 9 Novembre : On quitte enfin Port Albert pour un long moment (on espère). Objectif Randonnée à Bream Head et Smugglers Bay.
Sauf que…oui, ce serait trop simple…. Il y a eu un accident sur la route (oui, à cet endroit il n’y a qu’une seule route) donc des policiers nous arrêtent et nous disent de faire demi-tour pour le moment. Du coup, on en profite pour aller chercher un mécano qui va pouvoir nous gérer les problèmes du Warrant. On lui montre le document avec les « échecs » de la Tortue, et comme nous il y a des choses qu’il ne trouve pas, ne comprend pas ! On prend rdv pour le 21 afin d’avoir le temps de monter au Cap Reinga tranquillement.
On retente le passage de la route, cette fois c’est bon. On se pose pour déjeuner sur le parking de la rando. Et c’est parti pour une petite boucle d’1h30. Pour le moment, on se dérouille les jambes et on essaye de comparer nos temps de marche avec ceux annoncé. Ici 1h30 réelle pour 1h30 théorique, ça nous fait un premier point de repère qui nous sera utile plus tard. La rando passe dans une pâture (du coup, on voit de jolies vaches), on grimpe dans la forêt primaire (fougère géante, manuka, arbre Totoro), vue sur la mer et les vagues. C’est très chouette et ça fait du bien après les journées d’attente et les journées de pluie.
On retourne au spot de Bream Head pour une douche de pingouin et un aprèm tranquille.
Jeudi 10 Novembre : On ne bouge pas aujourd’hui. Récré sur la plage, c’est génial, les enfants s’éclatent vraiment.
On retourne marcher en milieu d’aprèm. A gauche de la plage s’élève une grande dune, et lorsque l’on descend de l’autre côté on arrive dans une réserve naturelle avec la plage longue, très longue ! la réserve naturelle est un lieu de nidification pour les huitriers et les guillemots qui sont menacés. Du coup, on cherche les nids (de loin) en observant le comportement des adultes qui protègent leur progéniture. On ne trouve rien mais on passe un bon moment.
On fait des bulles, enfin le vent fait des bulles… Ça se couvre, et la météo prévoit du vent à 90km/heures…. Ça sent la tempête donc on retourne bien au chaud dans la Tortue !
Juste à temps ! La pluie se met à tomber à peine est-on rentré…. Notre grande fenêtre prend de nouveau l’eau malgré le silicone rajouté vite fait, il va falloir faire ça mieux….
Vendredi 11 Novembre : Réveil toujours sous le déluge…. Ça doit se calmer vers midi, donc on remballe et on file faire un méga plein de course.
On change de plage et de bivouac, cette fois on part vers Tutukaka et sa réserve naturelle. Nouvelle plage donc avec le soleil. Aprèm plage et balançoire. On papote avec notre voisin de camion, un néo-zélandais qui a beaucoup baroudé. Il nous raconte des anecdotes sur différents endroits de NZ et comme on est français il nous offre un paquet du meilleur café de Nouvelle-Zélande ! On ne l’a pas encore gouté puisqu’on venait d’en acheter, mais visiblement les frenchys ont une réputation !
Samedi 12 Novembre : On s’est fait manger par les moustiques cette nuit, il va falloir que l’on retrouve nos moustiquaires….
On profite de la plage et du soleil ce matin. Baignade et papotage avec le voisin… Cette fois, il nous sort un très vieil atlas de NZ qui ressemble à des cartes marines. C’est top ce genre de rencontre. Il vit dans son van depuis 5 ans donc ne nous invite pas chez lui, mais il nous donne ses bivouacs préférés dans le coin.
On a regardé la météo et vu que le meilleur moment pour être dans le Nord c’est lundi et Mardi. Comme on est encore loin, on décide de faire une partie de la route dans l’aprem pendant la sieste, du coup un café et on est parti. En plus une partie de la route principale est fermée (au moins pour 18 mois) donc on doit faire le détour par la côte et ça complique notre schmilblik pour essayer d’aller voir les Kauris…
Bivouac pas ouf mais fonctionnel avec de l’eau pour pouvoir préparer la machine à laver.
Dimanche 13 Novembre : En route pour le grand Nord ! Enfin, d’abord pour Kaitaia afin de passer à l’i-site (office de tourisme) pour trouver les horaires des marées de la Ninety Miles Beach… Raté, on est dimanche et c’est fermé… Du coup, on se rabat sur le parc géant : double tyrolienne, balançoire double, une vraie locomotive, un parcours d’escalade. Les enfants se défoulent après la route puis on part vers la campsite de Rawawa.
Après s’être installé, on prend le petit chemin de rando dans les dunes et on ressort sur la plage. Cette plage est formé de sable de silice ultra pure, le sable est hyper blanc et tout doux (vous imaginez bien qu’après on en a partout dans la Tortue…). C’est très agréable et on poursuit la balade sur la plage afin d’aller vers l’embouchure d’un cours d’eau. L’eau y est tiède et soufrée, ça sent le prout de mammouth !
Nuit magnifique avec un ciel étoilé sans pollution lumineuse, c’est magnifique et il y a même des étoiles filantes.
Lundi 14 Novembre : On quitte le campsite après le petit dej pour aller se poser à l’entrée de la plage (c’est plus cool pour la récré). Dès la fin de l’école, on file se baigner dans les vagues, c’est un luxe qu’on rappelle aux enfants (et à nous aussi), et on en profite bien ! On déjeune sous le tarp (car le soleil tape très fort… merci la pollution et le trou dans la couche d’ozone…). On prive les enfants de dessert et on prend la route pour le Cap Reinga.
Bon, je vous rassure, on ne les a pas vraiment privé de dessert (même s’ils y ont cru un peu), mais on les a emmené mangé une glace à Te Kao. Rien d’extraordinaire, mais un retour en arrière puisque c’est à cet endroit que nous avions mangé notre première glace néo-zélandaise quand on était jeune ! Les glaces sont toujours énormes et on a le soleil, donc c’est cool. Le chat du coin vient se poser sur les pieds de Télyo, tranquille.
En route pour le Cape Reinga, au bout du bout du bout de la route.
Moment KiwiWiki : dans la mythologie maorie, le cape Reinga est le lieu d’où partent les esprits des morts pour rejoindre la terre des ancêtres, Hawaiki. Le cap est donc un lieu sacré et il est interdit d’y manger. Dans la « réalité », le Cape Reinga est le lieu de rencontre des deux océans : la mer de Tasman à l’ouest et l’océan pacifique à l’est. Du coup, les vagues se rencontrent de façon anarchique puisque les courants les font arriver des deux côtés. C’est extra à regarder.
On passe un moment très agréable et paisible (malgré le vent) dans ce lieu que nous avions déjà adoré. Il faut vraiment mériter le Cap vue la longueur (et la qualité pourrie) de la route.
Après s’être bien balader, on va se poser au campsite de Tauputaputa Bay. On se cale bien au fond pour être tranquille et les enfants vont jouer sur la lagune jusqu’à ce que ce soit l’heure de diner.
La nuit sera très mouvementée car ce campsite est dirigé par les moustiques qui se sont ligués contre nous ! Stef tue au moins une centaine de moustiques, ils ne cessent de revenir malgré les moustiquaires (certes, à refaire car pas tout à fait adaptées aux ouvertures) et le produits antimoustiques…. Vu les impacts des «écrasages » de moustiques, heureusement que le plafond de la cellule se lave bien !