26 – Du 30 mai au 6 juin : Changement d’atmosphère…
Mardi 30 mai :
Après un petit dej’, nos supers hôtes nous emmènent à la plage pour un bon bain. Il fait chaud, très chaud (environ 35°, ressenti 37°) avec une hygrométrie entre 75-80%. Autant dire que l’eau est bonne, voir même pas assez froide. Nous faisons ensuite des courses pour le déjeuner. Comme d’habitude, la visite des supermarchés à l’étranger est vraiment intéressante. On apprend tellement de choses en regardant les différents produits alimentaires. Nous mangeons des drôles de fruits. Aurélien et Sophie commencent déjà à nous faire découvrir la diversité locale. C’est top.
Après la sieste, au vue de la chaleur, nous faisons une promenade jusqu’à la galerie marchande. La municipalité avait demandé aux locaux ce qu’ils voulaient. La réponse quasi unanime avait été un skate-park pour les enfants, du coup, ils ont construit … une patinoire ! On regarde les patineurs en savourant le chaud-froid. On visite également une boulangerie « à la française ». Les recettes sont revues aux goûts locaux : croissants avec de la viande, pains recouverts de sucre pour qu’ils brillent, etc.
Ensuite on se pose dans un bar devant la plage. Il fait tellement chaud qu’on ne peut rester en terrasse malgré les ventilateurs. Mais la salle climatisée permet de savourer des supers glaces (énormes !!! ), jus de fruits et bières.
Mercredi 31 mai :
Réveil de bonne heure, matinée tranquille avec un passage à la plage pour se baigner. La température monte bien.
Nous déjeunons, petite sieste puis nous partons tenter une « petite » randonnée. Rando qui consiste uniquement en une montée de marches balèze. La température est élevée ainsi que l’humidité ambiante. Finalement, nous déclarons forfait au bout d’un moment mais nous pouvons néanmoins avoir un super point de vue sur la baie « Discovery Bay ». Les brumes de chaleur limitent l’horizon mais c’est chouette tout de même. Retour chez Aurélien et Sophie pour se poser, diner de bonne heure et « coucher » car nous devons prendre notre bus à 22h. Pas de chance, Stéphane est en vrac. Crampes au ventre (surement dues au fait d’avoir porté Syoban sur les épaules dans la monté de escalier puis sur le dos pour la descente). La douleur ne fait qu’empirer ça promet…
Nous prenons notre bus (facile, l’arrêt de la navette est juste en face de l’appart, on vous a dit que c’était top ici !).
Nous arrivons à l’aéroport, passons les différents contrôle, Stéphane en vrac donc Elise gère tout. Une fois dans l’avion, notre vol décolle à 2h du Mat’, Elise et les enfants arrivent à dormir. Comme d’hab’, impossible pour Stéphane (malgré le fait d’être allongé au sol devant les sièges des enfants).
Jeudi 1 Juin :
Nous arrivons tôt le matin à Denpasar, passons les divers contrôles et retirons de l’argent. Vu la monnaie locale, on se retrouve avec des liasses de billets. 1 euro équivaut à quasi 16000 roupies et même si la vie n’est pas cher puisqu’un Nasi Goren ou Mie Goreng (on y reviendra) coute entre 18 et 30k roupies, ça demande tout de même d’avoir beaucoup de monnaie sur soi.
Une fois sortie de l’aéroport, nous trouvons notre chauffeur qui nous emmène à la Kéliki Painting School au village de Kéliki. Il faut un peu plus d’une heure de voiture entre l’aéroport et Keliki. La circulation est … dense … avec énormément de scooter, beaucoup plus de files de voitures que prévues, tout le monde double tout le monde, ça croise dans tous les sens. Et l’île est tellement peuplée que habitations se suivent en continue, on passe par différents villages mais sans le savoir. C’est « urbanisé » en continue avec quelques rizières sur la fin. C’est assez étonnant, car il y a néanmoins toujours des morceaux de terrain avec des cocotiers, des bananiers, papayers, bambous et autres supers plantes partout.
Une fois à Kéliki, nous sommes accueillis par Pitri et Riong, nos hôtes qui nous font entrer dans le Balé familial. L’architecture est vraiment étonnante.
Nous prenons possession de notre logement et nous nous écroulons sur nos lits (enfin, surtout Stéphane). Nous commandons à déjeuner puis nous filons à une sieste bien méritée ensuite et la découverte du Balé. Sophie qui a pris un vol plus tard, nous retrouve juste avant le diner.
Vendredi 2 juin :
Après le petit déjeuner (tentative des tartines « petit déjeuner à l’européenne), nous cherchons à nous organiser pour la journée. Nous retrouvons au Balé une famille de français (rencontrée rapidement hier soir) qui a prévu de faire une balade pour se rendre à Ubud. Comme c’est une de nos possibilités, nous nous joignons à eux une fois que Riong nous a déposés au point de départ de la balade.
On marche donc en papotant sur une ligne de crête en admirant la végétation luxuriante. On passe devant un temple qu’on admire de l’extérieur en entendant une drôle de musique. On arrive ensuite à Ubud. C’est une des villes touristiques du pays et ça se sent, il y a une circulation folle. On essaie de visiter Le Grand Temple d’Ubud mais visiblement il est fermé pour 4 jours pour cause de cérémonie. Pas grave, on va visiter le Ubud Palace. Ce qui ressemble vachement à un temple pour nous. On prend contact avec l’architecture et les statues.
On passe vite fait au marché « attrape touriste » puis on va déjeuner dans un Warung (un petit restau). La pause est bienvenue et on passe ensuite acheter des glaces. Pas le choix du parfum, c’est une glace à l’italienne « yaourt ». A 8000 roupie (soit 0.50€) on ne fait pas les difficiles et les enfants adorent.
On a rdv avec Riong à 14h, qui arrive en retard, pour le musée de masques et des marionnettes. Les célèbres embouteillages d’Ubud nous retardent mais le musée est super. Il pleut des cordes, on se fait mouiller en passant d’un bâtiment à l’autre, c’est rigolo, le parc est splendide, les masques valent le détour. C’est très important culturellement parlant pour les Balinais qui utilisent ces masques dans beaucoup de danses.
La pluie s’étant calmé on file ensuite au temple de Goa Gajah. C’est le célèbre temple où l’on entre dans une grotte dont l’entrée est sculptée en tête de monstre. C’est très beau et Riong nous explique plein de choses. La raison de mettre des sarongs (des sortes de paréo) noir et blanc autour de certains arbres : ils sont sacrés et hébergent un démon. Des collections de pierres posées dans le temple : ce sont les restes des statues et décorations des petits temples et comme ils sont méga sacrés, ils doivent rester sur place. Et tout plein de trucs.
Samedi 3 juin :
Ce matin il y a cérémonie pour le métal, le riz et la pleine lune au village. Mais impossible de savoir à quelle heure. On comprend que ça dépend du prêtre et a priori en fin de matinée. On est déjà invité à une première cérémonie dans le « gros temple » familial en haut de la rue. Les femmes sont toutes apprêtées, c’est très joli. Pitri nous explique des trucs et sa fille (Putri) nous montre des plantes magiques : des plantes dont les feuilles se replient quand on les touche.
Ensuite, comme on ne sait pas dans combien de temps le reste de la cérémonie va avoir lieu, on ne s’éloigne pas trop. Du coup, on reste sur Keliki et on va se promener dans les rizières avoisinantes. On passe par un cimetière puis on marche en plein cœur des rizières. Ça change de nos paysages français.
On revient à temps pour la cérémonie à laquelle on assiste. Elle dure assez longtemps. Le prêtre bénis certains objets en métal (dont un pied de biche fabriqué à partir d’un énorme fer à béton), puis de l’eau pour bénir les voitures, scooters et vélo. Les balinais ont réussi à conserver leur culture avec une omniprésence des prières, offrandes et y joindre la technologie et la vie plus occidentale.
On déjeune un peu tardivement car Pitri est bien occupée par les cérémonies. Nous passons le reste de l’après-midi tranquille et les enfants commencent à faire un dessin traditionnel avec Riong.
Dimanche 4 juin :
Ce matin, nous partons assister à un spectacle de danse Barong. Il s’agit d’un spectacle qui intervient normalement lors de certaines cérémonies balinaises et qui peut durer jusqu’à 9h ! Donc forcément, celui que l’on va voir a été raccourci pour les touristes mais reprend quand même les éléments importants de l’histoire et de la culture balinaise.
Lorsque l’on arrive, Riong nous emmène directement dans les coulisses où nous pouvons voir les comédiens se préparer et observer de près les costumes.
L’orchestre traditionnel Gamelan accompagne notre installation et tout le spectacle.
Moment WikiKiwi : Le Gamelan (= carillon de gongs) est un ensemble instrumental traditionnel caractéristique des musiques javanaise, sundanaise et balinaise. Par extension, on utilise également le mot pour désigner l’orchestre balinais, qu’on appelle en fait « gong ». Il se joue avec environ 25 musiciens. Chaque exécutant connait toutes les parties et est capable de jouer tous les instruments… J’ai passé mon Bac de musique sur la musique de Bali à Java, mais à part les sonorités j’avais tout oublié…
Nous nous installons ensuite pour le spectacle à proprement parler. Le début est une scénette humoristique entre le Barong (une sorte de dragon joué par 2 personnes sous un costume) et un singe.
Ensuite, la « vraie pièce de théâtre » commence. Ca raconte l’histoire d’un prince qui doit être sacrifié. Une prêtresse rend « furieux/rageux » sa mère et le 1er ministre pour s’assurer qu’ils vont bien le sacrifier. Une fois le prince lié à un arbre, un prêtre arrive et le rend immortel. La sorcière vient pour le tuer, sans succès. Elle demande alors à se faire tuer elle-même, le prince la tue. Puis la prêtresse de la sorcière vient demander le même sort mais le prince refuse. Elle se transforme alors en singe puis en oiseau pour tenter de vaincre le prince mais sans succès. Alors elle se transforme en « méga sorcière », le prince se transforme alors en Barong et des humains viennent l’aider pour vaincre la sorcière. #PowerRanger
Ces humains effectuent ensuite la « danse des kriss » : une danse traditionnelle où les comédiens sont censés entrer en transe et se poignarder avec leur kriss (mais sans succès). Le spectacle est chouette et les costumes splendides. C’est cool d’avoir pu visiter le musée des masques et marionnettes avant car nous les voyons maintenant en action.
Ensuite direction le marché de Sukawati. C’est vraiment étrange, c’est un marché « de gros », c’est ici que la plupart des petites échoppes de l’île viennent s’approvisionner. Mais pour nous, c’est une succession de petits stands (mais pas non plus avec des tonnes de stock) qui se situe dans un bâtiment à plusieurs étages. Ça fait un peu parking. On déambule dans les allées en se faisant alpaguer continuellement (« Sarong, sarong, cheap, cheap », avec un accent rigolo). Nous ne voyons rien qui nous tente alors nous sortons direction le marché aux épices. Nous trouvons bien quelques stands avec des fruits et légumes (et un peu d’épices) mais guère plus.
On déjeune ensuite avec une famille française qui nous avait accompagné la matinée et ensuite direction le Mixue (le magasin de glace).
On rentre ensuite à Keliki en passant par un supermarché pour acheter 2-3 trucs. Session peinture pour les enfants puis apéro.
Lundi 5 juin :
Réveil aux aurores comme d’habitude car si le soleil se couche tôt (vers 18h) il se lève tôt (vers 6h) et surtout il y a plein de coqs partout qui chantent avant le soleil…
Direction Taman Ayun et les jardins du temple. Riong nous accompagne la journée. On admire un Barong énorme décoré avec des cacahuètes, des noix, du riz. #TravailMaternelle mais également plaqué d’or. Ou peint « or ». Il faut dire que les Balinais adorent tout ce qui est doré. Parfois, c’est un peu trop doré pour notre gout. Le temple est chouette et les jardins très jolis.
Sur la route, Riong nous arrête dans un warung local pour aller manger du porc. Ça fait 3 jours qu’on en demande à Pitri le soir mais elle ne peut pas car il n’y en pas au marché. C’est super bon, et heureusement que nous avions demandé « no spicy » car le peu de légume qu’on a sont hyper épicés. Heureusement il y a le riz et la viande. On passe ensuite au village de Celuk réputé pour ses orfèvres. On visite donc 2 magasins/ateliers. Nous pouvons regardés les artisans, on nous explique le process puis on regarde ce qu’ils ont à vendre. Les 2 magasins sont sur le même type : bâtiment très luxueux avec gardien/majordome pour aider à se garer puis ouvrir la porte, une pièce avec des artisans qui fabriquent des bijoux, et une énorme pièce hyper luxueuse avec tout plein de vitrines avec des bijoux et bibelots en or ou argent. On achète 2 paires de boucles d’oreilles après avoir marchandé ferme. Il y a des bracelets mignons (et des moches bien sûr) mais les modèles « anneaux » doivent être prévus pour des formats « balinais » impossible d’y faire entrer des poignets de femme occidentale.
On termine ensuite la journée par la visite du temple de Batuan. Les filles sont contentes car elles portent des sarongs prêtés par le temple. En général seul les adultes (voir Télyo) doivent porter des sarongs.
Retour Keliki pour se poser et préparer les bagages car nous changeons d’endroit le lendemain matin.
Mardi 6 juin.
Départ à 8h30, Wayam notre guide-chauffeur nous attend et une fois toutes les affaires dans la voiture nous partons marcher dans les rizières en terrasse de Jatiluwih. Elles sont classées au patrimoine mondial de l’Unesco, donc bien préservées. Et c’est vrai, le paysage est splendide, la balade très sympa et nous sommes bien content quand les nuages cachent le soleil. Wayam nous montrent les différentes plantes : LemonGrass (sorte d’herbe à la citronnelle), caféier, cacao, fruit du Jaquier, papaye, etc. Il y a de tout !
Ensuite, on va à l’homestay (le logement). Personne… Wayam appelle le gérant qui arrive 10min plus tard en scooter. On commande toute de suite le déjeuner et on va s’installer/se répartir dans les 3 logements/bungalow/chambres. Le parc est tout simplement splendide, hyper végétalisé. Ça doit demander un entretien de fou. On déjeune ensuite et la cuisine est délicieuse. Comme il pleut des cordes en continu, l’après-midi est calme. On essaye bien de localiser une sorte de cigale qui fait un bruit impressionnant (un peu type alarme de voiture revu type « techno stridente », le volume sonore est hyper important !). Pour les curieux, tapez « cigale Bali » sur internet, les 2 premières vidéos illustrent bien…
A 18h30 on va sous l’abri « restaurant » pour commander à diner, mais il n’y a personne. On attend…puis on attend… On essaie de joindre le numéro affiché, mais personne ne décroche. Le manager arrive 45 min plus tard en scooter. Le manager est un jeune avec les cheveux décolorés et des chaines « en or ». Il est bien gentil mais semble dépassé par la gestion, et pourtant nous sommes les seuls clients. Il prend nos commandes, passe 10min derrière le comptoir puis nous informe qu’il part acheter ce qu’il faut et que ça va être vraiment rapide… Aory et Syoban sont cuites, donc les filles partent se coucher (après avoir eu un diner rapide de bananes et biscuits). Finalement il revient vers 20h et nous informe qu’en fait il est allé chez sa sœur qui cuisine (et il l’aide). La nourriture est encore une fois vraiment délicieuse mais c’est leeeeeeeeeent !
Posted on: 11 juin 2023, by : Stephane