15 – Du 6 au 15 février : Perdus à la Montagne, perdus à la Mer.
Lundi 6 février : Allez, ce matin, on bouge ! On replie le camp et on quitte le freecamp, direction : Le nord ! Quand on part, la seule chose dont on est sûr c’est que l’on va faire une rando au Mont Cass, juste au nord de Christchurch. Et oui, on n’arrive pas encore vraiment à décider où l’on va. On attend de trouver un endroit avec du réseau pour vérifier la météo et choisir entre nos 2 options : Hanmer springs (montatgne) et Kaikoura (plage).
On arrive en fin de matinée au départ de la rando et c’est parti pour 2h10 de marche dans les patures des vaches et des moutons. Ça fait longtemps qu’on n’a pas randonné alors on est tous contents (même si ça grimpe !). Arrivés en haut du Mont, on a une super vue sur la mer et les montagnes ! C’est top.
On redescend de notre montagne et on va déjeuner au bord de la rivière. En vrai la rivière est minuscule à cet endroit, mais au moins on est à l’ombre des arbres.
Vers 15h, on repart ! ça y est, on s’est décidé : on part en Montagne ! On retournera sur la côte plus tard. On a un créneau météo pas mal. Lorsqu’on arrive à Hanmer spring, on a de la chance, il reste juste 2 places au freecamp (et c’est contrôlé, pour qu’il n’y ait pas trop de monde). C’est parfait et en plus les voisins Kiwis (avec leur méga caravane) avaient des glaces en train de fondre dans leur congel (il faisait tellement chaud que les batteries n’assuraient plus)… Donc tournée d’esquimaux pour le gouter !
Petite session d’école et on se pose au bord de la rivière (oui, encore !). La rivière n’est pas profonde mais il y a un débit de fou, donc il y des petites piscines de cailloux et des barrages à construire. Très bon après-midi, suivi d’un diner tranquille. Une fois les enfants couchés, on reste discuter dehors avec les autres voisins (Hollandais avec un bébé, qui sont contents de voir que même avec 3 enfants on peut voyager). Petit verre de vin et papotage, c’est cool !
Mardi 7 février : Comme souvent, on se réveille avec le soleil et on se prépare tranquillement. On est plutôt rapide ce matin donc on arrive même au visitor center avant qu’il ne soit ouvert…
On profite des grandes cartes de rando qui sont à l’extérieur pour voir où l’on peut aller. On fait tranquille ce matin. Balade dans la foret, avec observation des engins de coupe de bois, ramassage de pommes de pins… Et on rattrape un petite balade connue ici : « Art in the forest ». Un sculpteur a fait des sculptures en bois de différents animaux (plus ou moins réalistes)… C’est rigolo, on marche de l’une à l’autre, au frais dans la foret.
On repasse ensuite au visitor center car on hésite entre 2 randos pour demain, donc on voudrait un avis… Et puis, on se rend compte qu’on est à côté d’une route 4×4 dont on nous a parlé : la Rainbow Road, donc on prend aussi des renseignements dessus. Comme on est tout seul, on veut être sûr que ce soit suffisamment « safe » et fréquenté, au cas où.
La Rainbow Road c’est une piste 4×4 qui monte vers le Nord, elle ressort vers Saint Arnaud et nous rapproche du parc d’Abel Tasman où on voulait retourner. C’est une piste d’une centaine de kilomètre, mais tout le monde nous dit que c’est juste une grande gravel road avec juste quelques passages de gués, peu profonds.
Ça change un peu nos plans, puisque ça nous éloigne encore plus de Kaikoura, donc on rentre au freecamp pour réfléchir, regarder la météo, etc…
Après-midi tranquille, comme d’hab…
Mercredi 8 février : Pas question de trainer ce matin, on a plein de choses à faire.
A commencer par une randonnée ! On est parti avant 9h, direction « Dog’s Waterfalls », une rando de 3h qui grimpe dans les montagnes à flanc de foret. On marche dans la foret, sur des petits sentiers, à la file indienne en évitant les racines et les cailloux. On traverse des petites rivières sans se mouiller les pieds. C’est top.
Arrivé en haut, la cascade est magnifique. Elle est toute fine mais très haute et les mousses tout autour dégoulinent de partout ! Mini pause pour quelques photos instragrammables 😉 Et on repart.
La descente va très vite, les enfants crapahutent devant en se racontant des histoires de dragons, de bonbons, et de prout à paillette. On laisse Télyo guider ses sœurs sur les chemins, chercher les endroits les plus simples pour Syoban. Il est content de cette responsabilité et nous très fier de la voir prendre son rôle avec attention !
Bon, au final, la rando nous aura pris 1h45, je crois qu’on a marché un peu vite… Bravo les P’tits Kiwis ! Du coup on a plein de temps pour la suite.
Et la suite, c’est faire des courses pour avoir une autonomie minimum de 5 jours pour partir sur la Rainbow Road. Oui, seulement une centaine de km de piste mais on va faire ça tranquille, donc en au moins 4 jours.
En début d’aprem on prend la route en direction du Lac Tennysson. Il y a beaucoup de vent, on traverse des paysages splendides, des pâtures immenses. Cette première portion de route est juste une longue gravel road avec un peu de tôle ondulée, trop facile !
On arrive au lac et c’est magnifique. Vue sur le lac, sur les montagnes, la neige au fond… Bizarrement l’eau du lac n’est pas très froide, on peut y mettre les pieds sans être congelés.
En fin de journée, la température descend beaucoup donc tout le monde au chaud sous les couettes… Lorsque nous éteignons, il fait 18 dans le camion et le vent souffle, ça présage une nuit bien froide… Et ça ne loupe pas, il y a plusieurs réveils pour recouvrir Syoban (elle monte dans son lit, sans la couverture…)….
Jeudi 9 février : Réveil tardif vers 9h, quand le soleil a un peu commencer à réchauffer la Tortue. Il fait 15°C quand on sort du lit, mais on sait que c’est descendu plus bas cette nuit… Bien au chaud sous la couette, on a eu la flemme de regarder. Les enfants n’ont pas eu froid du tout donc tout va bien.
La préparation du petit dej fait tout de suite remonter la cellule autour de 20° donc c’est parfait.
Matinée studieuse pour tout le monde, on devrait bien réussir à finir le programme de la 3ème période demain…
Lorsque le vent tombe, le temps est vraiment très agréable et on profite de la récré pour aller se baigner ! Enfin, pour vite se plonger dans l’eau, se laver et se sécher au soleil !
Après le déjeuner, constructions de « Plus-Plus », corde à sauter, diabolos, etc…
Et l’on part en expédition pour gravir la montagne. Ce n’est pas une vraie expédition, juste une petite aventure sympa dans ce paysage désertique. C’est vraiment splendide et on ne regrette pas d’avoir changé nos plans.
Vendredi 10 février : Allez, aujourd’hui on change de Campsite : direction Cold Water creek. Ce campsite est à une trentaine de kilomètre, ce qui nous prend une petite heure. Oui, sur la piste on roule tout doux ! On traverse des paysages plein de rochers avec parfois quelques arbustes… On traverse des gués, pas très gros, mais avec parfois quelques cailloux qui secouent tout le camion.
On termine l’école, c’est un peu laborieux aujourd‘hui pour notre sixième, mais ça y est, on est en vacances ! On vient de travailler 7 semaines donc on se fait 10 jours off. 10jours et pas 2 semaines car on voudrait finir le programme mi-juin, sans pour autant augmenter la durée journalière de travail.
Le bivouac est très beau, on est bien et c’est l’heure de l’Apéro des Vacances !
Samedi 11 février : Ce n’était pas le cas hier quand on est arrivé car il y avait un peu de vent, mais on est de retour au pays des Sandflies !! Elles ne croquent pas toutes mais celles qui y arrivent le font bien !
Une tournée de lessive dans la rivière : Cold Water porte un peu trop bien son nom !
Première journée de vacances, sans route, alors chacun vaque à ses occupations : coloriage, jeux en bord de l’eau, lecture, multiples parties de jeux de société…
Et en fin de journée, la pluie arrive… On espère qu’elle ne sera pas trop importante pour ne pas compliquer la fin de la piste.
Dimanche 12 février : Il est temps de quitter la piste de la montagne et ouf, il ne pleut plus. On prend la piste tranquillement avec comme depuis le début de supers paysages, on suit la rivière près de laquelle on avait dormi en arrivant dans l’ile Sud le 11 décembre !
La piste est pleine de nid de Moa (le Moa est une espèce endémique qui a disparue et qui ressemble à une autruche… Je vous laisse imaginer la taille des trous…) et de gué à traverser, mais pas de vraie difficulté, on est safe tout le long de la piste avec notre Tortue géniale.
Lorsque l’on retrouve la civilisation, c’est-à-dire la 3G, on fait un point météo car en fait on ne sait toujours pas où l’on va ! La fenêtre météo parait correcte pour que l’on retourne dans le Parc National d’Abel Tasman, on n’a pas fait le côté Nord… Du coup, c’est parti pour Motueka, ce qui nous fait une grosse liaison routière !
On a retrouvé le soleil et la chaleur, on troque nos pantalon contre des shorts pour passer l’après-midi au parc de Motueka, le free-camp y est accolé… Après-midi cool au playground ! Les enfants s’éclatent.
En fin de journée, Vincent remarque notre camion avec plaque bretonne ! Donc discussion avec cet expat’ qui est en NZ depuis 5 ans, 4 ans vers Whangarei (dans l’ile nord, où on a passé du temps au garage) et 1an à Golden Bay… Coup de chance pour nous, avec d’autres kiwis, il a un grand terrain, une ancienne ferme où ils vont monter une communauté et une salle de conférence. Il check avec les autres et on prévoit de le retrouver mercredi soir pour qu’il nous montre où on dormir sur la propriété ! C’est super cool, car c’est sur un endroit où on était un peu embêtés niveau bivouac sauvage. C’est parfait !
Lundi 13 février : On se réveille tôt ce matin, car normalement il faut libérer le parking à 7h… Donc même si on ne part pas vraiment à 7h, on se prépare quand même tranquillement.
Après le petit dèj, les enfants retournent jouer au parc le temps que l’on range tout puis on s’en va en direction d’Abel Tasman. La route est longue puisqu’il faut déjà commencer par passer la montagne (la même route que lorsque l’on était allé se perdre à Cobb Réservoir mi-décembre), on passe les virages en épingle à cheveux, les uns après les autres…
Une fois cette montagne franchie, on oblique vers l’est et… On franchi un nouveau massif ! La Tortue tient la route, les 32 derniers kilomètres sont de la gravel road, avec tôle ondulée et nid de poule, et la route n’est pas large…
On arrive avant midi au campsite de Totaranui, un immense campsite des DOC, c’est donc basique mais on sent qu’il peut être très rempli : c’est le premier où il y a des emplacements matérialisés ! On ne nous donne pas d’emplacement particulier, juste la consigne de se garer entre les plots… On cherche donc un endroit pas trop peuplé et on installe notre camp : c’est-à-dire qu’on sort le drap et qu’on installe le fil à linge !
On part explorer un peu et on rentre par la plage en mettant les pieds dans l’eau…
Après le déjeuner, comme on est dans un camping avec évier et eau ce sont les enfants qui font la vaisselle ! Ils sont très appliqués tous les 3.
On part ensuite explorer le parc avec une première petite balade : « Headland Track ». Une boucle qui grimpe dans les fougères (que l’on retrouve) avec de belles vues sur la mer et les plages… Malheureusement, on ne voit pas très loin sur l’horizon car les nuages arrivent !
Plage, douche et papote avec une voisine de l’autre côté de la haie. Judy et sa famille vienne ici 15 jours tous les ans depuis au moins 35 ans ! Ils sont 11 adultes et 3 enfants (bientôt 4) et ont une multitude de matos… Ils nous invitent à les rejoindre au coin du feu plus tard dans la soirée.
Après le diner, on couche les enfants et on va donc papoter au coin du feu. On discute du coin, de la France (une des belles-filles est française arrivée en NZ à 5 ans, donc elle revient de temps en temps visiter la famille)… On reste un moment, mais pouf une conversation avec autant de monde, c’est parfois un peu difficile à suivre !!
On va se coucher en attendant la grosse pluie qui doit arriver à 4h du matin….
Mardi 14 février : Au réveil, on attend toujours la pluie… On prend notre temps du coup et les enfants vont construire des cabanes dans la haie. Ils en profitent aussi pour chasser les wékas !
En milieu de matinée, il n’y a toujours pas de trace de la pluie annoncée mais le vent est très important, donc on suppose qu’il a chassé les nuages.
Balade dans le campsite et sur la plage, il y a de belles vagues. Abel Tasman est réputé pour ses eaux calmes et transparentes… Visiblement on s’est trompé d’endroit 😉 Judy nous dit qu’elle n’a jamais vu la mer comme ça ici !
On va se promener durant l’après-midi, en direction du look-out de Skinner Point. On a une vue splendide sur la baie.
On rentre par la plage, et là c’est trop tentant… On passe au camion récupérer les combis et c’est parti pour une session de jeux dans les vagues !
Mercredi 15 février : Beau soleil ce matin ! C’est donc parti pour la randonnée qui mène à la plage d’Anapai ! On traverse l’estuaire les pieds dans l’eau puis on se balade dans la forêt, avec les fougères et les drôles de mousse. On est seul sur le chemin et on a la chance d’avoir le droit à un petit « spectacle » par des fantails. Les fantails sont des oiseaux hyper actifs qui font la roue avec leur queue, ils sont super marrants à observer…. Mais difficile à photographier !
On arrive à la plage et on y est tout seul, on passe d’un coup de la foret à la plage paradisiaque. Il fait beau, l’eau est bonne, c’est les vacances ! Les enfants explorent les cailloux, font des barrages et des courses de bernard l’hermite. Vers 13h, on prend le chemin du retour car il faut qu’on libère le camp et de toute façon les nuages arrivent !
On profite une dernière fois des douches du camping et des cabanes dans les arbres, puis tranquillement vers 15h on met les voiles !
Juste avant Takaka, on s’arrête à « Labyrinth Rocks », une zone de 2 hectares de nature avec des rochers rigolos et des arbres. C’est un espace rigolo à explorer et les gens qui maintiennent le site ont cachés des petits jeux partout. On passe du temps à déambuler sur le site (heureusement, on a un plan), à dénicher les petits jouets et à les replacer dans des endroits farfelus !
On arrive à Takaka en même temps que Vincent (qu’on avait rencontré dimanche) qui nous amène sur le terrain où l’on va bivouaquer. C’est immense avec un cours d’eau et un super prunier… les enfants font nous en ramasser et elles sont délicieuses.
Après le diner on a la visite de Jacky, la propriétaire du terrain, qui vient voir si ça va avec le tremblement de terre ! Visiblement, 20 minutes plus tôt il y a eu un tremblement de magnitude 6 en mer (proche)… On n’a rien senti ! La tortue bouge trop toute seule pour qu’on sente un tremblement de terre !